Un jeune enfant plonge un moment dans une grande affiche avec quelque image en plusieurs langues. C’est certe, chaque enfant connaît le noms des parties de son corps les plus courantes. Mais cela en plus dans 10 langues ! Allons à la découverte.
L’enfant lit lentement et avec une concentration remarquable les mots pour toute sorte de partie du corps. Lorsqu’il a déchiffré un mot, il fait une grimace et rit du mot encore étrange qu’il vient de découvrir.
«Was, uuf Französisch heisst das ‹bouche› ?» L’enfant lit le mot français avec la prononciation allemande et trouve le résultat très drôle. Oui, le mot est écrit BOUCHE, mais en français on dit ‹bouche›. Avec ma main j’accompagne les mots ‹écrire› et ‹dire› en formant des signes qui aident l’enfant à comprendre ce que je dis.
«Was, än Busch ?» Cette parallèle avec la langue allemande lui vient aussitôt à l’esprit. La connexion est faite et il assimile le nouveau mot en le tissant dans son savoir actuel.
«Und uf Fuäss uf Albanisch ?» L’enfant a rapidement compris que chaque langue sur l’affiche est écrite dans une couleur différente. C’est le violet pour l’Albanais.Je suis stupéfaite de la vitesse à laquelle l’enfant comprend la légende pour les différentes langues et s’oriente en l’utilisant.
L’enfant remarque que chaque partie du corps commence avec la même lettre en plusieurs langues; P pour pied, N pour nez et O pour oreille.
Oh quelle drôle de mot: «Supi». Nous allons chercher dans la légende ce que cela veut dire. Épaule en Albanian.
«Ach s› U wird uf Französisch ü gsait ? Und wiä schriibt mer dänn s’U uf Französisch ?»
La motivation de l’enfant pour la lecture et la comparaison simultanée des mots brûle à ce moment-là, sa patience et curiosité sont énormes.